Municipalité de Honfleur
Symbolisme des armoiries de Honfleur
Les principaux émaux, l’or et le rouge, sont tirés des armoiries de la ville normande de Honfleur et son aussi les deux émaux des armoiries de la Normandie.
La croix fleurdelisée fait allusion au caractère chrétien de la ville et à ses origines françaises. Les trois annelets entrelacés évoquent la force des liens familiaux qui sont le fondement de la communauté.
Les faucilles entrelacées et les fers de moulin en chef (partie supérieure de l’écu) sont des instruments qui servent respectivement à moissonner et à moudre les céréales. Ces pièces soulignent le caractère agricole de la région. Plus précisément, les fers de moulin soutenaient l’axe de la meule qui broyait le grain. Ils évoquent donc la farine et l’expression "fleur de farine". D’ailleurs, "fleur" pour "farine" s’emploie encore beaucoup au Canada, d’où une allusion à Honfleur.
La devise "FLOREAT HONFLEUR", ("Que Honfleur fleurisse" ou "Que Honfleur prospère") constitue un jeu de mot évocateur.
La couronne murale au-dessus de l’écu est caractéristique des municipalités. Elle est meublée d’une feuille d’érable qui marque son caractère canadien.
La municipalité de Honfleur se situe dans une zone vallonnée à quelques neuf kilomètres au nord-est de la municipalité de Saint-Anselme, entre les routes 279 et 277, elle est entourée au nord par la municipalité de Saint-Gervais, au sud-est par Saint-Lazare et au sud-ouest par la municipalité de Sainte-Claire. Situé dans la région du piémont où la rivière Boyer prend sa source. Le toponyme fait référence à Saint-Léonard-de Honfleur (Lisieux), lieu de naissance de Louis Bégin, l’ancêtre du cardinal Louis-Nazaire Bégin, l’ancêtre du cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925). La paroisse est érigée en 1905 sous le nom de Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Honfleur et comprend des parties du territoire de Saint-Anselme, Sainte-Claire, Saint-Gervais et Saint-Lazare. La municipalité de Honfleur sera toutefois créée en 1915.
La création de Honfleur fait suite à une véritable saga puisque le détachement du territoire des paroisses environnantes n’a pas fait l’unanimité. L’idée de mettre en place une nouvelle entité religieuse dans ce secteur de Bellechasse remonte à la fin des années 1850. Divisant profondément les habitants de Bellechasse, elle se concrétise un demi-siècle plus tard en dépit de la controverse. Un procès canonique tenu à Rome en 1907 confirma la décision de former cette paroisse. Entre-temps, les chicanes de clocher ne purent empêcher un desservant de célébrer les offices et même de se loger à Honfleur. Même si la paroisse ne possède pas encore de statut officiel, on y fait ériger une église en 1904, sous la direction d’Elzéar Métivier. Ce temple sera parachevé en 1928.
Situé au carrefour du 3e Rang Ouest et de la route de l’Église, le village est le centre de la vie religieuse, il représente une partie importante du quotidien des Honfleurois. Ainsi, les paroissiens participent aux activités d’une douzaine de confréries. Les plus anciennes sont la Confrérie du Scapulaire de Notre-Dame-du-Mont-Carmel (1905), la Société de Tempérance (1906) et les Dames de Sainte-Anne (1907). L’organisation scolaire de Honfleur débute vraisemblablement en 1915. On comptera jusqu’à huit écoles de rang avant la construction d’un petit couvent au début des années 1960.
Sur le plan économique, les Honfleurois ont vécu de l’agriculture et du travail en forêt. La vocation agricole de Honfleur se confirme dans les années 1930 par l’ouverture de deux fromageries. Toutefois, afin d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs, certaines organisations sont mises sur pied : le Cercle des jeunes éleveurs de veaux vers 1920, l’Union catholique des cultivateurs en 1932, un cercle agricole en 1936 et enfin la Société agricole de Honfleur en 1939. Bien que le territoire de la paroisse soit arrosé par le ruisseau des Aulnes, dans sa partie nord-ouest, par le bras Saint-Michel au nord, et par la rivière des Abénakis au sud-est, la présence de moulins est somme toute discrète. Dans les années 1930, un moulin à farine y est exploité ainsi qu’une scierie à laquelle on a ajouté une moulange pour moudre le grain. Dans les années 1960, une petite fabrique de cages de poules et à porcs y est en activité. À cette époque, la production laitière occupe plusieurs producteurs. Ce n’est donc pas un hasard si la ferme de Maurice Laliberté reçois la médaille d’or du concours provincial du Mérite agricole en 1962.
Par ailleurs, l’acériculture représente une source de revenus relativement importante. À la fin des années 1930, les habitants exploitent 75 érablières et leurs produits sont vendus dans les marchés de Québec et même jusqu’à Plessisville. Avec les progrès des communications, Honfleur voit naître une entreprise de transport par camions d’animaux vivants et de volaille qui connaît une belle propérité. Le mouvement coopératif gagne également ses lettres de novelles. Une caisse populaire Desjardins y ouvre ses portes en 1942.
Source :
Bellechasse – Les Éditions GIB - Paul St-Arnaud, Yves Hébert & Jean-Pierre Lamonde